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Rescapée du goulag chinois
Livre
Edité par Ed. des Equateurs. Sainte-Marguerite-sur-Mer (Seine-Maritime) - 2021
Le témoignage de la première Ouïghoure de France réchappée d'un camp de rééducation du Xinjiang. Emprisonnée pendant près de trois ans en raison de la répression chinoise à l'égard de cette ethnie musulmane turcophone, Gulbahar Haitiwaji a vécu de l'intérieur le système concentrationnaire chinois, où des millions d'êtres humains sont réduits au travail forcé et souffrent de nombreux abus. Electre 2021
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Un témoignage courageux
Cet ouvrage fait froid dans le dos, ce n’est pas seulement un récit journalistique, mais un appel à l’implication de chacun Gulbahar HAITIWAJI est originaire de la province du Xinjiang, elle est arrêtée par les autorités chinoises et a vécu deux ans et demi d'incarcération. C’est la première femme rescapée de ces camps de rééducation du Xinjiang, qui ose parler, elle a enduré des centaines d’heures d’interrogatoires, de la torture morale et physique, de l’humiliation, de la violence et des lavages de cerveaux. Elle fut sauvée grâce à sa fille et au quai d’Orsay et elle prend le risque de témoigner. Je fais ce coup de cœur afin de mettre en lumière la réalité de ces camps de concentration et que l'histoire des Ouïghours soit connue du plus grand nombre : les Ouïghours sont une ethnie musulmane turcophone qui peuplent le Xinjiang. Une région très convoitée par le Parti communiste chinois, car elle se situe sur les « nouvelles routes de la soie », le projet politique phare du président Xi Jinping. Ces camps sont à la Chine ce que le Goulag était à l’URSS. Depuis 2017, plus d’un million de Ouïghours y ont été déportés. Les Xinjiang Papers, révélées par le New York Times en novembre 2019, décryptent une répression s’appuyant sur une détention de masse, la plus grande depuis l’ère Mao. Aujourd’hui, on parle de « génocide ». Le Parti communiste chinois, qui nie leur caractère concentrationnaire, en légitime l’existence par la « lutte totale contre le terrorisme islamique, l’infiltration et le séparatisme ».
Samira, bibliothécaire - Le 30 novembre 2023 à 13:03