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Le nid du coucou
Livre
Edité par Actes Sud. Arles (Bouches-du-Rhône) - 2024
Le couple Bauer fête ses noces d'or dans sa petite île privée au large de Fjällbacka. Célèbre écrivain, Henning Bauer est sur le point d'être consacré par l'académie Nobel quand les assassinats de leur photographe Rolf, puis de leur fils et de ses deux garçons empêchent cette reconnaissance. Patrik Hedström enquête tandis que, de son côté, Erica Falck se plonge dans une autre affaire. Electre 2024
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Une promesse de retrouvailles, tenue... ou presque ?
Retour aux sources réussi pour Camilla Läckberg ! Après une longue attente, Le Nid du Coucou nous replonge dans l’univers de Fjällbacka. Sur une île privée, les noces d’or du célèbre écrivain Henning Bauer tournent au cauchemar : un photographe assassiné, une famille décimée, et des secrets qui refont surface. La magie du polar opère, mêlant drames familiaux, jalousies artistiques et crimes glaçants. Erica Falck, fidèle à elle-même, s’attaque à une enquête parallèle : un cold case des années 1980, où le passé et le présent s'entrelacent dans une danse macabre. Les ombres du passé s’allongent : famille pleine de cadavres dans le placard et de menteries, jalousies d'argent, tromperies de couples, et vol d'idées artistiques. Le roman fouille les méandres des relations familiales, où l’amour côtoie l’envie, et où les secrets enfouis finissent toujours par éclater. Heureusement, la vie quotidienne d’Erica et Patrik, leurs enfants, leurs parents, apporte une bouffée d’humanité au milieu de l’horreur. Ces scènes familières permettent au lecteur de souffler, avant de replonger dans le chaos. L'autrice est la reine de quadruple twist final : vous croyiez avoir deviné le pot aux roses ? Elle vous mène par le bout du nez ! Un gros bémol cependant pour moi dans ce roman : si le suspense est au rendez-vous, la traduction m'a franchement déçue. La langue, habituellement fluide, m'a parue ici alourdie par des tournures maladroites et un registre trop familier. Certaines expressions, comme le très incongru "b*te", choquent par leur décalage avec l’ambiance habituelle de la série. Pire encore, l’absence d’incises, au point que parfois on ne sait plus qui parle dans les dialogues, a terni ma lecture . Quant au délai de traduction et de publication en français, 2 ans (!), alors que les autres langues ont eu leur version en 3 mois, ! Une frustration de taille pour les fans de la première heure, dont je fais partie. Malgré ces fausses notes, Le Nid du Coucou reste un excellent polar scandinave. À lire pour retrouver Erica et Patrik, mais avec une légère amertume quant à cette traduction qui ne rend pas justice à l’autrice.
VALLAURI BERANGERE - Le 20 novembre 2024 à 11:15